Les différents régimes matrimoniaux
Toutes nos félicitations, vous allez bientôt dire oui à l’homme/la femme de votre vie !!! Eh oui, vous allez vous marier et d’ici quelques mois, vous ne ferez plus qu’un ! Avant de profiter de l’un des plus beaux jours de votre vie, il va falloir penser au bien-être de votre patrimoine. En effet, afin d’organiser au mieux celui-ci, il serait judicieux de choisir entre différents régimes matrimoniaux, et ce, en fonction de votre situation financière, professionnelle et de vos besoins… On fait le point ensemble.
Qu’est-ce qu’un régime matrimonial ?
Avant de choisir comment vous souhaitez protéger votre patrimoine et votre famille par la même occasion, il est important de savoir qu’elle est l’utilité d’un régime matrimonial.
Pour faire simple, un régime matrimonial permet de spécifier les droits de chaque époux sur le patrimoine familial (les biens propres et les biens communs). De plus, il permet également de déterminer les obligations de chaque époux par rapport aux dettes contractées lors du mariage ou en dehors de ce dernier.
| Quelques définitions :
- Biens propres : cela concerne les biens mobiliers et/ou immobiliers acquis avant le mariage ou reçus pendant le mariage, lors d’une donation ou d’un héritage par exemple.
- Biens communs : cela concerne les biens mobiliers et/ou immobiliers qui ont été achetés (ensemble ou séparément) durant le mariage. Cela concerne également les revenus perçus (salaires, épargne, contrat d’assurance-vie, loyers d’un logement locatif…).
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Les différents régimes matrimoniaux
| La communauté réduite aux acquêts
« La communauté réduite aux acquêts », aussi appelé « communauté légale », est le régime matrimonial par défaut. C’est le seul régime où il n’y a pas de contrat de mariage. De plus, c’est le régime le plus en vogue. En effet, la majorité des couples mariés sont sous ce régime, justement parce qu’il n’y a pas de contrat de mariage. Ici, seuls les biens acquis pendant le mariage appartiennent aux deux époux.
Pourquoi le choisir ?
- En cas de divorce, la répartition du patrimoine se fait très simplement. Chacun récupère 50 % du patrimoine commun.
- En cas de décès, c’est tout aussi simple. Le conjoint survivant récupère 50 % du patrimoine ainsi qu’un quart de la pleine propriété (ou 100 % en usufruit s’il préfère).
Dans quels cas on hésite ?
- Si vous ou votre époux/épouse avez des soucis financiers, les biens communs peuvent être saisis. Vous pouvez donc perdre tout ou partie de votre patrimoine si ce dernier/cette dernière vous a caché ses problèmes financiers.
- Comme dit précédemment, en cas de divorce, chacun récupère 50 % du patrimoine commun. Si vous gagnez beaucoup plus d’argent que votre époux/épouse par exemple, il faudra bien se mettre en tête qu’avec ce régime matrimonial, la répartition restera tout de même à 50/50. De la même manière, si vous avez investi une bonne partie de votre salaire dans un investissement immobilier par exemple, votre ex-mari/femme récupérera quand même la moitié de celui-ci.
| La communauté universelle
« La communauté universelle » est un régime matrimonial avec contrat de mariage. Ici, tous les biens acquis avant ou pendant le mariage appartiennent aux deux époux. Pour être plus clair, les biens propres deviennent des biens communs.
Pourquoi le choisir ?
- En cas de divorce, vous pouvez parfaitement récupérer vos biens propres acquis avant le mariage. Pour cela, il suffit de prévoir une « clause de reprise en nature ». En cas de décès, le conjoint survivant peut récupérer l’intégralité du patrimoine. Pour cela, il suffit de prévoir une « clause d’attribution de l’intégralité de la communauté au conjoint survivant » (clause à signer chez le notaire).
- Ce régime est idéal au moment de la retraite, car il permet protéger son conjoint (mais au détriment des enfants).
Dans quels cas on hésite ?
- Comme dit précédemment, tous les biens propres deviennent des biens communs. C’est aussi le cas pour les dettes.
- Si vous avez des enfants d’une première union et que vous ajoutez la « clause d’attribution de l’intégralité de la communauté au conjoint survivant », il pourrait y avoir des conflits en cas de décès.
- Attention aux droits de succession qui peuvent être élevés avec ce régime, car il n’y a pas d’ouverture de succession au premier décès.
| La séparation de biens
« La séparation de biens » est également un régime matrimonial avec contrat de mariage. Ce régime n’offre pas la possibilité de créer un patrimoine commun. En effet, chacun conserve ses biens, qu’ils soient acquis pendant ou avant le mariage. Cela peut être intéressant pour les époux qui ont une situation financière très différente et/ou qui souhaitent différencier vie de couple et vie professionnelle.
Pourquoi le choisir ?
- Pour protéger des biens que vous avez acquis avant votre mariage et que vous ne souhaitez pas partager (investissement immobilier ou entreprise par exemple). C’est un régime généralement choisi par les professions libérales et chefs d’entreprise.
- Si votre époux/épouse a contracté des dettes financières, votre patrimoine restera protégé. De la même manière, si c’est vous qui avez contracté des dettes financières, le patrimoine de votre mari/femme sera également protégé.
- Ce régime est idéal si vous avez des enfants d’une précédente union. Attention toutefois à respecter les règles de séparation de patrimoine.
Dans quels cas on hésite ?
- Attention à ne pas tout perdre si vous décidez d’être mère/père au foyer ou de ne pas travailler. En cas de divorce ou de décès, vous perdrez tout.
| Participation aux acquêts
Ce régime est un mélange entre le régime de la communauté légale et le régime de la séparation de biens.
Pourquoi le choisir ?
- Il permet de protéger le patrimoine de votre conjoint/conjointe au cas où vous auriez des dettes (en tant que chef d’entreprise par exemple).
- En cas de divorce ou de décès, le conjoint sans ressources (qui s’est occupé de l’éducation des enfants par exemple) est protégé. Effectivement, la répartition se fait de manière équitable grâce à « la créance de participation ».
Dans quels cas on hésite ?
- En cas de divorce, il peut être difficile d’estimer la valeur de chaque part.
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Est-il possible de changer de régime matrimonial ?
Avant toute chose, sachez que le choix d’un régime matrimonial se fait obligatoirement chez le notaire. Sans cela, vous serez automatiquement sous la communauté légale.
Il est tout à fait possible de changer de régime matrimonial, mais il faudra attendre 2 ans de mariage pour effectuer cet acte. De plus, le consentement des deux époux est impératif.
Sachez aussi que si vous avez des enfants mineurs, la validation de ce changement se fera obligatoirement par le Tribunal de Grande Instance. C’est aussi le cas si l’un de vos enfants majeurs (ou créancier) s’oppose au changement de régime matrimonial.
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