« La gestion de convictions se valorise dans le temps »
Connue et reconnue pour sa gestion de convictions, la société DNCA a été créée en 2000 par des spécialistes d’une approche patrimoniale de la gestion.
Igor de Maack, porte-parole de la gestion, gérant de clientèle institutionnelle et d’OPCVM, nous explique ce qui fait la spécificité de DNCA Investments, et comment l’investissement en Bourse au travers de produits dédiés participe au bon fonctionnement des entreprises.
Le gouvernement affiche sa volonté d’orienter l’épargne vers l’économie productive. Concrètement comment la Bourse finance-t-elle les entreprises ?
La Bourse existe depuis bien plus longtemps que l’État providence qui a pris en main la gestion du risque et les investissements pour le compte de ses administrés. C’est un moyen pour une entreprise de se financer et de proposer aux épargnants de financer son capital ou sa dette.
La Bourse est ainsi le modèle le plus ultime de la propriété. Et l’argent confié aux entreprises fait croître sa valeur en Bourse. Ce qui est dans l’intérêt des épargnants. Car la valorisation d’un marché boursier est le fondement d’un capitalisme efficace. Plus il y aura d’investisseurs, plus la valorisation montera, plus les entreprises pourront utiliser cette valorisation pour financer leurs projets.
Deuxième élément, stratégique cette fois ci, il faut que les Français comprennent que détenir leurs entreprises domestiques c’est se protéger, car sinon on laisse aux capitaux étrangers la possibilité de financer l’économie et de décider des investissements et des délocalisations.
Troisième volet, il n’existe pas de société capitaliste qui fonctionne sans circulation efficace du capital : investir dans un Livret A n’est pas très efficace pour un épargnant ; acheter des actions permet de rentabiliser son capital à terme car l’entreprise est concentrée sur la création de valeur. Bien sûr, il ne faut pas que cette création de valeur soit faite à n’importe quel prix, surtout humain. Là aussi la Bourse va dans l’intérêt de l’investisseur.
Oui, mais la Bourse a quelquefois une mauvaise image ?
Aller en Bourse c’est en effet prendre du risque. Mais le monde et les phénomènes naturels n’évoluent pas dans un régime de stabilité permanente. D’ailleurs, en Bourse quand le marché est baissier, c’est là qu’il faut acheter si les valorisations sont basses et ne reflètent pas la qualité des actifs.
Qu’est-ce que la gestion de convictions chez DNCA ?
Pour nous, il s’agit de ne pas être trop soumis au brouhaha médiatique court-termiste car l’investissement suppose une notion de temps. Nous ne nous éparpillons pas avec mille idées. Mais il faut tenir ses convictions même si quelquefois on fait des erreurs : il s’agit pour nous de se tromper le moins possible. Mais qui ne risque rien n’a rien !
En d’autres termes, la gestion de convictions c’est ne pas changer d’avis comme de chemise. Notre ligne conductrice est la valorisation : trouver des points d’entrée, évaluer des actifs tangibles. Le prix d’acquisition fera la performance de l’investissement retenu.
Quels sont les risques de la gestion de convictions ?
C’est de se tromper sur des convictions, par exemple sur un grand scénario économique, sur l’évolution de grands agrégats économiques. Ce qui est différent de la gestion passive ou indicielle où on réplique un indice. Mais on ne peut pas exiger de nos clients qu’ils paient des frais si on fait de la gestion passive.
Quand un client choisit un gérant de convictions, c’est qu’il adhère à ses convictions et qu’il accepte de les suivre sur la durée. L’investisseur fait confiance à la maison de gestion retenue sur la base de son expérience, de son historique de performance et de la valorisation attendue de son patrimoine.
Concrètement comment choisissez-vous les entreprises ? Comment les analysez-vous ?
Il existe une batterie d’indicateurs usuels sur les niveaux de valorisation : les PER (Price Earning Ratio ou ratio de cours/bénéfices), les P/B (ratio capitalisation boursière sur fonds propres comptables) ou les free cash flow yield, qui peuvent nous alerter : nous irons alors chercher pourquoi tel titre est peu valorisé et enquêter quels peuvent être les catalyseurs de la revalorisation C’est un travail classique d’analyse fondamentale.
Pour aller plus loin :
- DNCA passe le cap des 25 milliards et étoffe sa gestion obligataire (Les Echos – 15/01/2018)
- DNCA Finance lance deux nouveaux fonds obligataires de performance absolue (Boursorama – 19/01/2018)
- DNCA : une success-story écrite au fil du temps (Le Point – 11/04/2016)