« Même dans des marchés baissiers nous pouvons performer grâce à des arbitrages »
Il existe de très nombreuses façons de gérer de l’argent. Certaines sociétés optent pour une gestion traditionnelle, tandis que d’autres pratiquent une gestion plus disruptive.
Mehdi Rachedi, Directeur des Partenariats chez Natixis Investment Managers qui distribue H2O AM en France, nous explique en quoi cette société de gestion est particulière et se distingue de ses concurrents.
Comment définiriez-vous votre approche ?
H2O est très atypique dans le monde de la gestion d’actifs. Créée en août 2010, H20 AM s’appuie sur une équipe expérimentée (l’expérience des marchés des équipes de gestion remonte à l’époque où elles exerçaient des activités au Crédit Agricole et, auparavant, chez Indosuez. Très ancienne, leur histoire commune couvre plus de 25 ans) qui a voulu avoir sa propre boutique pour pouvoir mettre en œuvre des stratégies de gestion qui allaient répondre à une demande de souplesse et de dynamisme qui commençait à se développer.
Les marchés financiers sont en effet rarement performants au même moment sur l’ensemble des classes d’actifs et sur l’ensemble des zones géographiques.
Pour espérer dégager de la performance quels que soient les environnements de marchés, l’équipe de gestion considère qu’il est donc essentiel de pouvoir passer d’un segment de marché à l’autre, d’une zone géographique à une autre, ou de pouvoir acheter ou vendre une classe d’actifs.
C’est la combinaison de ces stratégies, mises en œuvre simultanément sur des classes d’actifs (actions, obligations mais aussi les devises) et des zones géographiques très diverses qui permet de rechercher de la performance, quel que soit l’environnement économique et financier.
En quoi êtes-vous multi-stratégies ?
Nous avons une gestion très active, axée sur la performance. Notre autonomie et le contrôle que nous gardons sur nos encours nous assurent liberté et flexibilité, deux ingrédients essentiels dans les marchés d’aujourd’hui.
Notre style se caractérise par une lecture globale des marchés, dans toutes les dimensions : sur l’ensemble des classes d’actifs et des continents pour une large diversification ; mais aussi en termes d’horizon, du très court terme, moins d’une heure, jusqu’au long terme, parfois plusieurs années.
Nous cultivons cette diversification jusque dans nos équipes, dont les profils sont très complémentaires. La différence est une formidable source de performance.
La volatilité ne nous effraie pas. Nous prenons des risques. Mais il ne faut pas confondre risque et volatilité. Si vous ne profitez pas de la volatilité et si vous voulez à tout prix éviter les trous d’air à la journée ou à la semaine, vous vous privez de beaucoup de valeur.
Pour nous, la volatilité est également source de performance. Ce n’est pas nécessairement parce qu’un marché est plus volatil qu’il est aussi plus risqué. Depuis quelques mois, il y a beaucoup de « bruit » quotidien et cela ne se passe pas si mal. Tout ne se joue pas sur une semaine !
Comment vous distinguez-vous ?
La performance se fait rarement dans le consensus. Nous essayons de nous démarquer en étant « contrariant ». Nous analysons aussi les flux et la finance comportementale. Même dans des marchés baissiers nous pouvons ainsi performer grâce à notre gestion en valeur relative.
Et les risques ?
Le vrai risque doit s’interpréter en fonction de l’horizon de placement de l’investisseur final. Sur un an et sur cinq ans, les risques encourus ne doivent évidemment pas être les mêmes. Si vous investissez dans une optique de long terme, vous pouvez accepter la probabilité de fortes baisses momentanées dès lors que le potentiel de performance en sort renforcé. Sur une durée plus courte, vous devez opter pour un fonds plus défensif.
Pour toutes ces raisons, lorsque nous parlons avec nos clients, nous mettons toujours l’accent sur le couple rendement/risque à l’horizon plutôt que sur la seule performance ou sur la volatilité quotidienne.
C’est un engagement clair depuis le départ. La volatilité n’est pas seulement un cauchemar : cela peut être une bénédiction si l’on fait de l’arbitrage. Nous acceptons de prendre des risques si cela est rémunérateur. Être un gérant d’actifs va dans l’intérêt de nos clients pour créer de la valeur. Nos clients savent ainsi pourquoi ils paient des frais et font appel à un CGP.
En intégrant nos fonds dans ses portefeuilles, le CGP peut améliorer ses performances et faire baisser la volatilité globale car nous sommes très décorrélés.
Pour aller plus loin :
- H2O a franchi les 15 milliards d’euros d’encours (Les Echos – 15/01/2018)
- H2O AM enrichit son offre de gestion (Option Finance – 19/10/2017)
- H2O AM diversifie son offre de produits au-delà du global macro (Boursorama – 11/10/2017)