Hard-Brexit : quelles seraient les conséquences pour les entrepreneurs français ?
Le jour officiel de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne arrive à grand pas. En effet, cette sortie se fera le 29 mars 2020. Mais, encore aujourd’hui, nous ne savons pas comment va se dérouler celle-ci. Y aura-t-il un accord pour la faciliter ? Beaucoup d’entreprises françaises entretiennent des relations commerciales avec le Royaume-Uni, notamment en Bretagne et dans le Nord de la France. Mais, en cas de « Hard-Brexit », que va-t-il se passer pour ces entreprises ?
Qu’est-ce que le Hard-Brexit ?
Le Hard-Brexit est un « Brexit sans accord ». Pour faire simple, si les députés britanniques rejettent l’accord de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, cela aura des conséquences à la fois économiques, politiques et financières. En effet, des emplois seraient menacés, l’import/export serait affecté et les entreprises françaises qui collaborent avec le Royaume-Uni risqueraient une perte de chiffre d’affaires importante.
Si vous souhaitez plus d’informations sur le Brexit, je vous conseille de lire notre article « Transfert des fonds de pension britanniques : quelles solutions depuis la fin du « ROPS » en France ? »
Hard-Brexit : les conséquences économiques et financières
Les conséquences commerciales :
Avec le Hard-Brexit, travailler avec le Royaume-Uni reviendra à faire de l’import/export avec un « état tiers » et non « membre de l’UE ». Il y aura donc une surcharge de travail, des coûts supplémentaires et des délais plus importants.
En cas de sortie, la réglementation pourra également être différente entre la France et le Royaume-Uni. En effet, les entreprises britanniques n’auront plus besoin de respecter les normes européennes et le Royaume-Uni pourrait créer de nouvelles normes. Il y a aura donc un risque de non-conformité pour les entreprises françaises.
En Bretagne par exemple, le Royaume-Uni est le 3e investisseur le plus important. Environ 600 entreprises bretonnes ont des relations commerciales avec le Royaume-Uni, 3e débouché des entreprises bretonnes pour l’export. Un Hard-Brexit entraînerait donc des conséquences plus qu’inquiétantes pour ces entreprises.
Le retour des droits de douane :
Le Hard-Brexit conduirait à un retour des droits de douane sur les produits alimentaires, et autres. Par conséquent, si le Royaume-Uni quitte l’Union européenne, les relations (RU)/(EU) devront être gérées par les règles de l’organisation mondiale du commerce (OMC). Le prix des produits augmentera donc, ce qui motivera les Britanniques à acheter des produits similaires dans d’autres pays moins coûteux.
Londres a toutefois déclaré hier qu’il n’appliquera pas de droits de douane sur 87 % des importations en cas de « no-deal » et cela, sur une durée de 12 mois maximum. Cela permettra de soutenir les emplois britanniques et d’éviter une grosse hausse des prix qui affecterait les ménages les plus modestes.
Seulement que se passera-t-il après ces 12 mois ?
La chaîne de production perturbée :
Ce retour des droits de douane et la complication liée à l’import/export entraînera une perturbation au niveau de la chaîne de production. Il faudra donc s’attendre à des heures de bouchons et à des retards de livraison. Cela sera très compliqué à gérer à l’heure où tout doit être fait le plus rapidement possible !
Le retour des frontières :
Le Hard-Brexit aura également des conséquences importantes sur le tourisme. Effectivement, les tarifs risquent d’augmenter que ce soit pour le Royaume-Uni ou pour la France (et les autres pays d’ailleurs). Les déplacements des voyageurs seront beaucoup plus compliqués dû à des contrôles renforcés. Cela engendrera des retards et des longues files d’attente pour les contrôles d’identité.
La pêche :
Le Hard-Brexit empêcherait tous les pêcheurs européens de pêcher dans les eaux britanniques. Une lourde conséquence pour les pêcheurs du Nord et de l’Ouest de la France (Dunkerque, Le Havre, Calais, Brest, Saint-Malo ….) qui pêchent dans ces eaux, car il n’y a pas d’autres solutions pour eux. Le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Didier Guillaume, a d’ailleurs déclaré mercredi que « La France commence à envisager des solutions sociales d’arrêt de bateaux ».
Entrepreneurs, comment pouvons-nous vous aider ?
Si vous êtes entrepreneur et que vous travaillez en collaboration avec le Royaume-Uni, le Hard-Brexit (et même le Brexit en lui-même) doit particulièrement vous angoisser.
Afin de minimiser les conséquences liées à une éventuelle baisse de chiffre d’affaires, nos Conseillers en Gestion de Patrimoine (partout en France et au Luxembourg) sont là pour vous guider. N’hésitez pas à nous contacter via le formulaire de contact ci-dessous si vous souhaitez réaliser un bilan.
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